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LE MODALISME EST UNE TRINITÉ.

2 Février 2021 , Rédigé par Samy

LE CONCEPT MODALISTE DE LA TRINITÉ. 

Le terme «modalisme» comme descriptif d'une sorte d'unitarisme chrétien, ou ce que les anciens appelaient souvent «patripassionisme», n'a été utilisé qu'au début du 20e siècle, lorsque Adolph von Harnack l'a inventé. Parce que ce point de vue préconisait la primauté du monothéisme dans le christianisme, le Père, le Fils et le Saint-Esprit ont été interprétés comme trois instances du Dieu unique, par opposition à trois personnes différentes en Dieu. La substance Divine singulière s'est manifestée dans l'histoire tantôt comme Père, tantôt comme Fils et d'autres fois comme Saint-Esprit. Dans tous les cas, c'est le même Dieu. Suivant cette logique, les critiques ont affirmé que le Père a souffert sur la croix, pas moins que le Fils; d'où le nom de «patri-passion». Le concept du modalisme est que le Père, le Fils et l'Esprit sont des rôles simultanés adoptés par Dieu.

1 le Modalisme ne reconnaît pas la personnalité indépendante du Christ, mais considère l'incarnation comme mode de l'existence ou de la manifestation du Père. 2Pour les modalistes, le Père, le Fils et l'Esprit se réfèrent uniquement à la manière dont Dieu se révèle, mais n'ont aucun rapport avec son être intérieur . 3

Une brève histoire du modalisme
Examinons maintenant brièvement l'histoire du modalisme et la pensée de certains de ses principaux représentants. Vers la fin du deuxième siècle, une forme d'enseignement a émergé, appelée monarchianisme.
Le modalisme, autrement connu sous le nom de monarchianisme modaliste, est une forme de monarchianisme. Le mot monarchianisme dérive du mot grec monarchia qui signifie la règle d'un seul homme. Les Monarchiens étaient préoccupés par l'unité divine ou «Monarchie». Pour eux, le principe dominant était que Dieu est un. Comme explication de la triple révélation de Dieu, le monarchianisme visait à exclure l'idée que les chrétiens adoraient trois dieux. 4En plus de maintenir ce principe, les monarchiens modalistes voulaient également affirmer la pleine divinité du Christ. Cependant, comme nous le verrons, les modalistes ont en fait sacrifié la personnalité indépendante du Christ, la fusionnant dans l'essence du Père. 5 Modalisme était populaire parmi les simples croyants, car il leur semblait la meilleure façon de protéger leur croyance en un seul Dieu contre Dithéistique ou tritheistic (croyance en deux ou trois dieux) la corruption. 6

Deux des premiers représentants de l'école de pensée modaliste étaient Praxeas et Noetus, tous deux venus d'Asie Mineure à Rome vers la fin du deuxième siècle. 7 Praxeas a enseigné que le Père et le Fils étaient une Personne identique et que le Père Lui-même est devenu homme, a faim, soif, a souffert et est mort en Christ. 8 Cette vision est également connue sous le nom de patripassianisme, du latin pater («père») et passio («souffrance»), parce que son identification pratique du Père et du Fils conduit à la conclusion que le Père a souffert sur la croix. 9Selon les mots de l'historien de l'Église, Philip Schaff, Praxeas «a conçu la relation du Père au Fils comme celle de l'esprit à la chair. Le même objet, comme esprit, est le Père; comme chair, le Fils. Il pensait que la doctrine catholique était trithéiste. 10 La modalisme préconisée par Praxéas était un temps répandu et populaire à Rome. Au début du IIIe siècle, Tertullien, à qui nous devons la définition de la divinité comme étant «une substance en trois personnes», écrivit contre lui dans un document intitulé Contre Praxée, l'accusant de chasser le Saint-Esprit et de crucifier le Père.

Noet a publié les mêmes points de vue que Praxée vers 200 après JC 11, enseignant que «Christ était le Père lui-même, et que le Père lui-même est né, a souffert et est mort. 12 Noet a enseigné que pour que Christ soit Dieu, il devait être identique au Père. Puisque, pour Noet, il ne pouvait y avoir aucune division dans la divinité, si Christ souffrait, alors le Père souffrait aussi. 13 Selon Noet, il n'y avait qu'un seul Dieu, le Père, qui se manifestait à sa guise. Le Fils n'est qu'une désignation de Dieu lorsqu'il se révèle au monde et aux hommes. Le Père est appelé le Fils pendant un certain temps en référence à ses expériences sur terre. Pour Noetus, le Fils est le Père voilé de chair.14 Deux des disciples de Noet, Epigone et Cléomène, propagèrent sa doctrine àRome. 15

Callistus, qui devint plus tard le pape Callixte I, adopta et préconisa la doctrine de Noet, déclarant que le Fils n'était que la manifestation du Père sous forme humaine. Callistus a enseigné que le Père animait le Fils de la même manière que l'esprit anime le corps. 16 Considérant que ses adversaires étaient dithéistes (ceux qui croient en deux dieux), Callistus a enseigné que Dieu dans la chair est appelé le Fils, tandis qu'en dehors de la chair, il est appelé le Père. 17

Dans les premières décennies du troisième siècle, Béryllus a nié l'existence personnelle du Fils, enseignant qu'il n'avait pas d'existence individuelle avant de venir résider parmi les hommes. Béryllus a également nié la divinité indépendante du Christ, affirmant qu'il n'avait pas de divinité propre, mais seulement la divinité du Père qui l'a habité pendant sa vie terrestre. En un sens, Béryllus était un tremplin entre les premières écoles du modalisme et du sabellianisme. 18

Sabellius était de loin le plus original, le plus profond et le plus ingénieux des modalistes. 19 Sa théologie était essentiellement celle de Noët, mais, en cours d' élaboration, avec plus de soin a un endroit précis à l'Esprit Saint, ainsi que le Fils. 20 Sabellius semble avoir été encore plus préoccupé que ses prédécesseurs dans la préservation de l'unité de Dieu, et il a insisté de la manière la plus forte possible sur le fait que Dieu est une personne aussi bien qu'une substance. 21Selon Sabellius, le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont tous un seul et même, étant les trois noms du Dieu unique qui se manifeste de différentes manières selon les circonstances. En tant que Père, il est créateur, gouverneur et législateur; en tant que Fils, Il est incarné en tant que Rédempteur; et en tant qu'Esprit, Il est l'Inspirateur des Apôtres, le Régénérateur et le Sanctificateur. 22 Mais, pour Sabellius, Il est le seul et même Dieu, la seule et même Personne divine, qui agit de toutes ces manières, apparaissant dans des manifestations successives et temporaires, tout comme un individu humain peut être appelé par différents titres à désigner ses différents rôles. 23Dieu n'agit pas comme Père, Fils et Esprit en même temps, mais successivement, passant d'une activité à une autre selon les besoins, avec le même Dieu apparaissant maintenant comme Père, maintenant comme Fils, et maintenant comme le Saint-Esprit, mais jamais tous en même temps. 24

La pensée fondamentale de Sabellius est que l'unité de Dieu se déploie au cours du développement du monde sous trois formes ou périodes de révélation, et après l'achèvement de la rédemption retourne à l' unité. 25 Sabellius a enseigné que la révélation du Fils se termine avec l'ascension et que la révélation de l'Esprit se poursuit dans la régénération et la sanctification. 26 Par conséquent, la trinité de Sabellius n'est pas une trinité d'essence, c'est-à-dire de l'être intérieur de Dieu, mais de révélation. Père, Fils et Saint-Esprit sont simplement des désignations de trois phases différentes sous lesquelles la seule essence divine se révèle . 27Sabellius diffère de la doctrine orthodoxe principalement en faisant du Père, du Fils et du Saint-Esprit des phénomènes temporaires qui ont rempli leur mission et sont retournés dans une entité abstraite . 28 Sabellius a nié que le Père, le Fils et l'Esprit coexistent éternellement dans l'être intérieur de Dieu. Au contraire, il a insisté sur le fait que le Père, le Fils et l'Esprit ne sont que des manifestations temporaires et successives de l'unique Personne de Dieu. Dans les mots de JF Bethune-Baker, un érudit renommé en histoire de la doctrine, pour Sabellius: «Il n'y a pas d'incarnation réelle; aucune union personnelle indissoluble de la divinité avec la virilité n'a eu lieu en Christ. Dieu ne s'est manifesté qu'en Christ et lorsque le rôle a été joué et que le rideau est tombé sur cet acte dans le grand drame, il a cessé d'être un Christ ou un Fils de Dieu.29

Historiquement nous faisons face à deux trinités, la trinité ecclésiastique et la trinité biblique: la trinité ecclésiastique orthodoxe, et la trinité biblique modaliste.
L’écrasante majorité des églises chrétiennes maintient la trinité orthodoxe ecclésiastique.
D’ailleurs, pour faire partie du COE (Conseil Œcuménique des Églises), il faut être trinitaire orthodoxe.
La Trinité dite orthodoxe est péremptoirement affirmée comme principe fondamental du christianisme contrefait au point de refuser l’appellation de chrétiens aux antitrinitaires. L’histoire des antitrinitaires est faite d’exclusion, de rejet, de luttes, de combats, de résistances, de persécutions. Comment expliquer qu’il y a encore aujourd’hui des chrétiens antitrinitaires ? Se pourrait-il que, sur un plan psychologique, la foi en un Dieu unique, clairement identifié et nommé, donne à ceux qui la nourrissent une force morale exceptionnelle ? Cela pourrait-il expliquer leur résistance spirituelle acharnée et leur refus du compromis ? Refusez le mensonge de l'hérésie trinitaire orthodoxe ecclésiastique prend beaucoup de courage, mais surtout de foi dans la révélation de la vérité qui nous est donnée par l'Esprit de Christ pour combattre contre un cerbère à trois têtes.

TOLÉRANCE RELIGIEUSE DES TRINITAIRES. 

Le dogme trinitaire a été imposée, sous peine de mort, l'empereur Théodose en 380.
Michel Servet (Miguel Servet 1511-1553), médecin et réformateur religieux espagnol. Contexte, la doctrine de la Trinité De Trinitatis erroribus, Il niait la Trinité.
Il soutenait que Dieu est un et trois, ayant une approche plutôt modaliste.
Il fut été condamné au bûcher par calvin à Genève.
L'espagnol Giovanni Valentino Gentile, fut condamné à la décapitation par calvin pour hérésie en 1566. Parce qu'il rejetait la trinité.

De Trinitatis erroribus - Les erreurs de la Trinité, (1531).
Servet soutient que la croyance en la Trinité se fonde non pas sur la parole biblique mais plutôt sur la façon erronée dont la scholastique enseigne les philosophes grecs. Il souhaite ramener les fidèles à la simplicité authentique des Évangiles et des premiers Pères de l'Église. En outre, il espère que l'abolition du dogme trinitaire permettra de convertir par la persuasion Juifs et Musulmans.

Il affirme que le Logos divin - manifestation de Dieu et non personne divine distincte - a été uni à un être humain, Jésus, quand l'esprit de Dieu est entré dans le corps de la Vierge Marie. C'est seulement à partir de sa conception que le Fils a été réellement engendré. Donc le Fils n'est pas éternel, contrairement au Logos qui l'a formé. Pour cette raison, Servet rejette l'idée que le Christ serait « le Fils éternel de Dieu » et soutient qu'il n'est que « le Fils de Dieu éternel ». Bien qu'originale, cette doctrine est souvent comparée aux hérésies que furent l'adoptianisme ou le modalisme. Sous la pression des catholiques comme des protestants, il modifie quelque peu cette réflexion. Dans son deuxième livre, Dialogues, il fait coïncider le Logos avec le Christ. C'est presque la conception pré-concile de Nicée. Toutefois il reste accusé d'hérésie à cause de sa négation du dogme de la Trinité et de l'individualité des trois personnes divines.

NOTES DE BAS DE PAGE

1.Henry Chadwick, L'Église primitive (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Pub. Co., 1968), p. 87.
2.JF Bethune-Baker, An Introduction to the Early History of Christian Doctrine (Londres: Methuen & Co., Ltd., 1929), p. 97.
3.Frederick F. Bruce, The Spreading Flame (Grand Rapids: Wm.B. Eerdmans Pub. Co., 1953), p. 256.
4.Ibid. , p. 255.
5.Philip Schaff, Histoire de l'Église chrétienne (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Pub. Co., 1950), vol. 2, p. 576.
6.RS Franks, The Doctrine of the Trinity (Londres: Gerald Duckworth and Co., Ltd., 1953), p. 78.
7.Bethune-Baker, op. cit. , p. 102.
8.Schaff, op. cit. , vol. 2, p. 577.
9.Bruce, op. cit. , p. 256.
10.Schaff, op. cit. , vol. 2, p. 577.
11.Ibid. , p. 578.
12.Williston Walker, Une histoire de l'Église chrétienne (New York: Charles Scribner's Sons, 1959), p. 69.
13.JND Kelly, Early Christian Doctrines (New York: Harper & Row, 1960), p. 120.
14.Bethune-Baker, op. cit. , p. 104.
15.Schaff, op. cit. , vol. 2, p. 578.
Ibid.
15.Arthur C. McGiffert, Une histoire de la pensée chrétienne (New York: Charles Scribner's & Sons, 1931), p. 237.
16.Schaff, op. cit. , vol. 2, p. 589 et 17.Bethune-Baker, op. cit. , p. 110.
18.Schaff, op. cit. , vol. 2, p. 581.
19.Walker, op. cit. , p. 69.
20.McGiffert, op. cit. , p. 238.
21.Walker, op. cit. , pp. 69-70.
22.Ibid. et McGiffert, op. cit. , p. 238.
23.Marcheur,. op. cit. , Pp. 69-70; McGiffert, op. 24.cit. , p. 238; et Bethune-Baker, op. cit. , p. 105.
25.Schaff, op. cit. , vol. 2, p. 582.
Ibid.
26.Bethune-Baker, op. cit. , p. 105.
27.Schaff, op. cit. , vol. 2, p. 583.
28.Bethune-Baker, op. cit. , p. 106.
29.William Henry Griffith Thomas, Les principes de la théologie (New York: Longman, Green, & Co., 1930), p. 31.

https://www.apostolicchristianfaith.com/single-post/2017/10/17/Oneness-Modalism-Influenced-The-Nicene-Creed-Response-to-Dr-Morrison-Part-11

https://www.apostolicchristianfaith.com/single-post/2016/03/23/Did-Modalism-Arise-From-Gnosticism

https://contendingforthefaith.org/en/modalism-tritheism-or-the-pure-revelation-of-the-triune-god/

https://www.apostolic.edu/was-the-early-church-oneness-or-trinitarian/

http://www.apostolicchristianfaith.com/single-post/2017/08/02/Oneness-Theology-Modalism-Was-the-Predominant-View-of-the-Early-Christians

https://www.biblicalcyclopedia.com/A/antitrinitarians.html

http://ksuweb.kennesaw.edu/~tkeene/ogtHomoousios&Homoiousios.htm

https://contramodalism.com/2017/03/08/i-believe-in-one-god-the-father-almighty/

https://plato.stanford.edu/entries/trinity/trinity-history.html

https://boowiki.info/art/heresies-dans-l-eglise-catholique/antitrinitarisme.html#La_pluralistica_posizione_cristiana_valdese

http://www.arcstudies.org/modalhistory.html

https://en.m.wikipedia.org/wiki/Nontrinitarianism

http://www.charisma.fr/fr/centre-etude.php?article=2604

https://ccel.org/ccel/harnack/dogma3.ii.ii.i.i.iii.html

https://trisagionseraph.tripod.com/earlychurch.html

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S
De Trinitatis erroribus - Les erreurs de la Trinité, (1531).<br /> Servet soutient que la croyance en la Trinité se fonde non pas sur la parole biblique mais plutôt sur la façon erronée dont la scholastique enseigne les philosophes grecs. Il souhaite ramener les fidèles à la simplicité authentique des Évangiles et des premiers Pères de l'Église. En outre, il espère que l'abolition du dogme trinitaire permettra de convertir par la persuasion Juifs et Musulmans.<br /> <br /> Il affirme que le Logos divin - manifestation de Dieu et non personne divine distincte - a été uni à un être humain, Jésus, quand l'esprit de Dieu est entré dans le corps de la Vierge Marie. C'est seulement à partir de sa conception que le Fils a été réellement engendré. Donc le Fils n'est pas éternel, contrairement au Logos qui l'a formé. Pour cette raison, Servet rejette l'idée que le Christ serait « le Fils éternel de Dieu » et soutient qu'il n'est que « le Fils de Dieu éternel ». Bien qu'originale, cette doctrine est souvent comparée aux hérésies que furent l'adoptianisme ou le modalisme. Sous la pression des catholiques comme des protestants, il modifie quelque peu cette réflexion. Dans son deuxième livre, Dialogues, il fait coïncider le Logos avec le Christ. C'est presque la conception pré-concile de Nicée. Toutefois il reste accusé d'hérésie à cause de sa négation du dogme de la Trinité et de l'individualité des trois personnes divines.
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S
Entre 180 et 240 de notre ère, pour Tertullien et Origène les modalistes étaient majoritaires, la christologie du Logos a un concurrent redoutable: le Modalisme.<br /> Les Modalistes, qui furent nommés aussi les Patripassiens, parce qu'ils croyaient que le Père avait souffert sur la croix. Nous y trouvons Noet, Praxéas, Épigone, Paul de Samosate, Cléomène et Calliste.<br /> <br /> Pour les modalistes, la divinité elle-même s'est incarnée dans le Christ, qui n'est autre que le Père devenu chair, ce qui est fortement attesté par les Saintes-Écritures (Ésaïe 9:5,6; Jean 14:9).<br /> Le Dieu des modalistes est avant tout absolue liberté: «Lorsqu'on ne le voit pas, il est invisible; lorsqu'il se laisse voir, il est visible. De la même façon, il est engendré et inengendré, immortel et mortel» (Noët, d'après Hippolyte, Elenchos, IX, 10, 10).<br /> Reprochant la christologie du Logos comme étant du dithéisme (deux dieux), le Modalisme concilie la foi en un seul Dieu avec la croyance en la pleine divinité du Christ; il resta longtemps populaire chez les simples fidèles, inquiétés par la philosophie d'Orient, le Modalisme avait gagné Rome.<br /> Son influence est grande sous les papes Zéphyrin (198-217) et Calliste (217-222).<br /> Vers 260 encore, l'évêque d'Alexandrie, Denys, doit le combattre. On le désigne alors faussement sous le nom de Sabellianisme, du nom de Sabellius, qu'on prétend être chef de la secte sous Calliste, qui finit par l'excommunier. Toutefois la doctrine de Sabellius n'était pas le Modalisme original de Noët, mais une perversion.<br /> Pour les sabelliens, Dieu agit sous trois prosôpa – trois masques ou visages – successifs mais temporaires: il est Père, comme créateur et législateur, et cesse d'être Père lorsqu'il devient Fils; il est Fils, de sa naissance à sa mort sur la croix, et cesse d'être Fils lorsqu'il devient le Saint-Esprit; il est enfin l'Esprit qui sanctifie l'Église.<br /> En poursuivant cette logique insensée, l'Esprit aussi cesserait d'être Esprit pour redevenir Dieu. Avec Sabellius il ne s'agit donc plus de Modalisme mais de Cessationisme, les trois manifestations de Dieu s'annulant l'une et l'autre successivement. Il ne faut donc pas confondre le Modalisme avec le Sabellianisme, puisque dans le Modalisme le Père s'incarna dans la chair comme Fils et demeure toujours le Père qui habite en Christ.<br /> <br /> Deux des premiers représentants de l'école de pensée modaliste étaient Praxeas et Noetus, tous deux venus d'Asie Mineure à Rome vers la fin du deuxième siècle. 7 Praxeas a enseigné que le Père et le Fils étaient une Personne identique et que le Père Lui-même est devenu homme, a faim, soif, a souffert et est mort en Christ. 8 Ce point de vue est également connu comme Patripassianism, du latin pater ( « père ») et passio ( « souffrance »), parce que son identification pratique du Père et du Fils principal à la conclusion que le Père a souffert sur la croix. 9Selon les mots de l'historien de l'Église, Philip Schaff, Praxeas «a conçu la relation du Père au Fils comme celle de l'esprit à la chair. Le même objet, comme esprit, est le Père; comme chair, le Fils. Il pensait que la doctrine catholique était trithéiste. 10 La modalisme préconisée par Praxéas était un temps répandu et populaire à Rome. Au début du IIIe siècle, Tertullien, à qui nous devons la définition de la divinité comme étant «une substance en trois personnes», écrivit contre lui dans un document intitulé Contre Praxée, l'accusant de chasser le Saint-Esprit et de crucifier le Père.<br /> <br /> Noet a publié les mêmes points de vue que Praxeas environ 200 après JC, 11 enseignant que «Christ était le Père lui-même, et que le Père lui-même est né, a souffert et est mort. 12 Noet a enseigné que pour que Christ soit Dieu, il devait être identique au Père. Puisque, pour Noet, il ne pouvait y avoir aucune division dans la divinité, si Christ souffrait, alors le Père souffrait aussi. 13 Selon Noet, il n'y avait qu'un seul Dieu, le Père, qui se manifestait à sa guise. Le Fils n'est qu'une désignation de Dieu lorsqu'il se révèle au monde et aux hommes. Le Père est appelé le Fils pendant un certain temps en référence à ses expériences sur terre. Pour Noetus, le Fils est le Père voilé de chair.14 Deux des disciples de Noet, Epigone et Cléomène, propagèrent sa doctrine àRome. 15<br /> <br /> Callistus, qui devint plus tard le pape Callixte I, adopta et préconisa la doctrine de Noet, déclarant que le Fils n'était que la manifestation du Père sous forme humaine. Callistus a enseigné que le Père animait le Fils de la même manière que l'esprit anime le corps. 16 Considérant que ses adversaires étaient dithéistes (ceux qui croient en deux dieux), Callistus a enseigné que Dieu dans la chair est appelé le Fils, tandis qu'en dehors de la chair, il est appelé le Père.<br /> <br /> Paul de Samosate donna lieu à une forme plus avancée de ce monarchianisme dynamique. Il dépersonnalisa le Logos comme étant simplement la rationalité inhérente de Dieu, ce qui l'a amené à formuler une doctrine de la homoousia du Logos et le Père qui a nécessairement nié l'existence personnelle de la Parole avant son incarnation. C'est pour cette raison que son enseignement sur la fois comme son utilisation du mot homoousia ont été condamnés par le synode d'Antioche en 268. Toujours en travaillant sur la cohérence de la position dynamique monarchienne, Paul de Samosate enseigna que le Saint-Esprit n'était pas une entité lointaine personnelle, mais simplement une manifestation de la grâce du Père.<br /> <br /> Le dogme de la Trinité a été formulé aux IVe et Ve siècles par les conciles de Nicée (325) et de Constantinople (381) dans des « symboles » (confessions de foi), auxquels s’ajoute celui attribué (à tort) à Athanase d’Alexandrie, rédigé entre 430 et 500.<br /> Dès le départ on reconnaît que le Symbole d'Athanase est une falsification, ce qui enlève toute crédibilité aux autres. Ce n'est pas la seule fois que l'église catholique s'est faite épinglée à falsifier des documents.<br /> Quand on les lit ces textes, on est frappé par leur complexité, leur subtilité, et leur sophistication. En résumant et en simplifiant à l’extrême, ils déclarent que Dieu est une essence ou une substance unique en trois personnes ou instances distinctes.<br /> On ne peut ni séparer ni confondre le Père, le Fils et l’Esprit; ils sont à la fois identiques et différents, ce qui est complètement le contraire de ce qui est enseigné dans Hébreux 1:3; et plusieurs autres passages. On ne trouve rien de tel dans le Nouveau Testament. Quand, à la fin de l’évangile de Matthieu, Jésus demande à ses disciples de baptiser les croyants «au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit», il s’agit simplement d’une formule ternaire qui se rapporte à l'autorité de Christ, elle n'est nullement trinitaire, elle ne mentionne nullement trois personnes, même que le mot «personne» ne s'y trouve point. La Trinité de trois personnes distinctes en Dieu découle de réflexions platonicienne et de débats philosophiques très postérieurs aux temps apostoliques; en discerner l’affirmation dans le Nouveau Testament s’apparente à un tour de passe-passe.<br /> <br /> Pourquoi a-t-on formulé l'hérésie du dogme trinitaire de trois personnes en Dieu ? Essentiellement pour mettre fin à d’âpres disputes, dépourvues de toute charité, entre diverses factions du christianisme qui déchiraient l'empire Romain. La formulation devenue «orthodoxe» l’a emporté en grande partie sur toutes les autres parce que les autorités politiques l’ont imposée de force. Au fil des siècles, la doctrine trinitaire a été souvent contestée. Contrairement à ce qu’on prétend parfois, elle n’a pas fait et ne fait toujours pas l’unanimité (l’existence de communautés unitariennes le montre bien). Cependant, il est juste de remarquer qu’au cours de l’histoire beaucoup de ceux qu’on qualifie d’antitrinitaires (ainsi les célèbres Arius au IVe siècle et Servet au XVIe siècle) ont proposé plutôt une variante qu’une négation de la Trinité. C'est le cas de l'antique Modalisme et même du Sabellianisme.<br /> <br /> Historiquement nous faisons face à deux trinités, la trinité ecclésiastique et la trinité biblique: la trinité ecclésiastique orthodoxe, et la trinité biblique modaliste.<br /> L’écrasante majorité des églises chrétiennes maintient la trinité orthodoxe ecclésiastique.<br /> D’ailleurs, pour faire partie du COE (Conseil Œcuménique des Églises), il faut être trinitaire orthodoxe.<br /> La Trinité dite orthodoxe est péremptoirement affirmée comme principe fondamental du christianisme contrefait au point de refuser l’appellation de chrétiens aux antitrinitaires. L’histoire des antitrinitaires est faite d’exclusion, de rejet, de luttes, de combats, de résistances, de persécutions. Comment expliquer qu’il y a encore aujourd’hui des chrétiens antitrinitaires ? Se pourrait-il que, sur un plan psychologique, la foi en un Dieu unique, clairement identifié et nommé, donne à ceux qui la nourrissent une force morale exceptionnelle ? Cela pourrait-il expliquer leur résistance spirituelle acharnée et leur refus du compromis ? Refusez le mensonge de l'hérésie trinitaire orthodoxe ecclésiastique prend beaucoup de courage, mais surtout de foi dans la révélation de la vérité qui nous est donnée par l'Esprit de Christ pour combattre contre un cerbère à trois têtes.<br /> <br /> TOLÉRANCE RELIGIEUSE DES TRINITAIRES. <br /> <br /> Le dogme trinitaire a été imposée, sous peine de mort, l'empereur Théodose en 380.<br /> Michel Servet (Miguel Servet 1511-1553), médecin et réformateur religieux espagnol. Contexte, la doctrine de la Trinité De Trinitatis erroribus, Il niait la Trinité.<br /> Il soutenait que Dieu est un et trois, ayant une approche plutôt modaliste.<br /> Il fut été condamné au bûcher par calvin à Genève.<br /> L'espagnol Giovanni Valentino Gentile, fut condamné à la décapitation par calvin pour hérésie en 1566. Parce qu'il rejetait la trinité.<br /> <br /> De Trinitatis erroribus - Les erreurs de la Trinité, (1531).<br /> Servet soutient que la croyance en la Trinité se fonde non pas sur la parole biblique mais plutôt sur la façon erronée dont la scholastique enseigne les philosophes grecs. Il souhaite ramener les fidèles à la simplicité authentique des Évangiles et des premiers Pères de l'Église. En outre, il espère que l'abolition du dogme trinitaire permettra de convertir par la persuasion Juifs et Musulmans.<br /> <br /> Il affirme que le Logos divin - manifestation de Dieu et non personne divine distincte - a été uni à un être humain, Jésus, quand l'esprit de Dieu est entré dans le corps de la Vierge Marie. C'est seulement à partir de sa conception que le Fils a été réellement engendré. Donc le Fils n'est pas éternel, contrairement au Logos qui l'a formé. Pour cette raison, Servet rejette l'idée que le Christ serait « le Fils éternel de Dieu » et soutient qu'il n'est que « le Fils de Dieu éternel ». Bien qu'originale, cette doctrine est souvent comparée aux hérésies que furent l'adoptianisme ou le modalisme. Sous la pression des catholiques comme des protestants, il modifie quelque peu cette réflexion. Dans son deuxième livre, Dialogues, il fait coïncider le Logos avec le Christ. C'est presque la conception pré-concile de Nicée. Toutefois il reste accusé d'hérésie à cause de sa négation du dogme de la Trinité et de l'individualité des trois personnes divines.<br /> <br /> CITATIONS DE PÈRES DE L'ÉGLISE QUI RESSEMBLE AU MODALISME.<br /> <br /> Ainsi nous voyons dans l'Épître de 2 Clément, écrite par Clément de Rome vers la fin du premier siècle pour renforcer et centraliser l'autorité ecclésiastique: «Christ, le Seigneur qui nous sauva, étant premièrement Esprit, devint chair». Datant probablement de 95-97 et destinée à l'Église de Corinthe, la lettre est postérieure d'une quarantaine d'années aux deux épîtres adressées par Paul de Tarse à la même communauté corinthienne, elle constitue l'un des plus anciens témoignages sur le christianisme primitif, parallèlement au Nouveau Testament. Elle est contenue dans le (codex alexendrinus).Le Pasteur d'Hermas, l'epitre de Barnabé, sont contenus dans le codex Sinaiticus.<br /> <br /> Puis, dans «Le Pasteur d'Hermas», épitre écrite vers l'an 150 par un certain Hermas de Rome, nous trouvons: «L'Esprit-Saint, préexistant, qui créa toute la Création; Dieu le fit habiter dans la chair qu'Il désira». Dans ces deux passages, le Christ préexistent est identifié au Saint-Esprit. <br /> <br /> POLYCARPE JÉSUS ROI SAUVEUR ET CRÉATEUR.<br /> Irénée: Disciple de Polycarpe qui fut enseigné directement par l'apôtre Jean lui-même, et évêque de Lyon vers l'an 157, étant plus en accord avec les Saintes-Écritures, écrivit: «A travers la Parole elle-même, qui était devenue visible et palpable, fut dévoilé le Père: car le Père est l'invisible du Fils, et le Fils le visible du Père». Une telle déclaration, libre de spéculations, nous indique que l'identité réelle de Jésus était très bien connue en ce temps par les chrétiens de Lyon et par l'Église Italique ou Vaudoise du nord de l'Italie avec laquelle il était en contact régulier.<br /> <br /> En 110 ap. J.-C., Ignace écrivit que Jésus était gennetos kai agennetos, signifiant «engendré et non engendré» (Lexique grec révisé de Bauer-Arndt-Gingrich, p. 156). Ignatius voulait dire qu'en référence à l'incarnation, Jésus était «né d'une femme» ( Galatians). 4: 4) ou «engendré» mais en référence à son statut éternel, il n'était «pas engendré».<br /> <br /> MÉLITON DE SARDES 2e SIÈCLE<br /> LE CHRIST EST TOUT ,QUAND IL ENGENDRE IL EST PÈRE, ET EN TEMPS QU'ENGENDRER IL EST FILS. <br /> <br /> Hiérax, vers la même époque que Justin, affirme devant Rusticus:<br /> « Notre Père véritable : c’est le Christ ».<br /> <br /> Clément d’Alexandrle<br /> Mort avant 215, Clément d’Alexandrie, dans la Prière au Divin Pédagogue, qualifie Jésus de « Père et Fils tout à la fois ».<br /> <br /> ATHANASE<br /> « Et c'est aussi parce que nous étions les enfants du Christ, parce qu'en cette qualité nous nous appelions chrétiens »<br /> <br /> IGNACE D'ANTIOCHE<br /> « VIII, 1. Ils étaient inspirés par sa grâce, pour que les incrédules fussent pleinement convaincus qu'il n'y a qu'un seul Dieu, manifesté par Jésus-Christ son Fils qui est son Verbe sorti du silence, qui en toutes choses s'est rendu agréable à celui qui l'avait envoyé (cf. In 8, 29). »<br /> Ignace d’Antioche lettre aux magnesiens.<br /> <br /> Vers 120 - (Saint) Ignace d'Antioche appel Jésus-Christ "notre Dieu" dans plusieurs de ses lettres mais l’authenticité de certaines est contestée. Dans les autres il le nomme simplement Fils et Seigneur.<br /> <br /> Vers 580 - Le roi Franc Chilpéric Ier, pourtant catholique, embrasse une foi personnelle de type modaliste. Selon les dires de Grégoire de Tours il aurait rédigé un petit traité sur la Trinité (contre la Trinité nicéenne) et réclama que les évêques adhèrent à sa pensée (Histoire des Francs, livre V).<br /> <br /> 1768 - Le théologien et scientifique Suédois Emanuel Swedenborg est accusé de socinianisme dans son pays bien que son système soit plutôt de type modaliste.<br /> <br /> https://www.apostolic.edu/was-the-early-church-oneness-or-trinitarian/<br /> <br /> http://www.apostolicchristianfaith.com/single-post/2017/08/02/Oneness-Theology-Modalism-Was-the-Predominant-View-of-the-Early-Christians<br /> <br /> https://www.biblicalcyclopedia.com/A/antitrinitarians.html<br /> <br /> http://ksuweb.kennesaw.edu/~tkeene/ogtHomoousios&Homoiousios.htm<br /> <br /> https://contramodalism.com/2017/03/08/i-believe-in-one-god-the-father-almighty/<br /> <br /> https://plato.stanford.edu/entries/trinity/trinity-history.html<br /> <br /> https://boowiki.info/art/heresies-dans-l-eglise-catholique/antitrinitarisme.html#La_pluralistica_posizione_cristiana_valdese<br /> <br /> http://www.arcstudies.org/modalhistory.html<br /> <br /> https://en.m.wikipedia.org/wiki/Nontrinitarianism<br /> <br /> http://www.charisma.fr/fr/centre-etude.php?article=2604
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